samedi 19 mars 2011

La St-Patrick

 Je sais que le mois de mars va me sembler plus long que les autres.  C'est comme ça chaque année et c'est toujours comme ça quand on attend quelque chose.  J'ai beau aimer l'hiver, je ne peux m'empêcher d'attendre le printemps.  Pourtant c'est loin d'être ma saison préférée. Je crois que c'est surtout le changement que j'aime.  Les premiers jours plus doux on fait apparaître toutes les saloperies jetées durant l'hiver.  Il y a encore plus de chien ici que dans mon ancien quartier, c'est vous dire combien je dois regarder où je mets les pieds.  J'aime la fête de la St-Patrick parce qu'elle coupe le mois en deux.  Cette année, même si la St-Patrick était un jeudi, c'est un des avantages d'être pigiste,  mon amoureux et moi sommes sorties prendre une bonne Guinness au Ste-Élizabeth.  Bon, en fait, on en a pris deux, mais il ne m'en faut pas plus pour me saouler.  J'ai trouvé l'ambiance sympathique dans ce bar, même si les clients sont pas mal plus jeunes.  Ils étaient colorés et joyeux, sans excès ni agressivité.  Nous sommes rentrés à pied, en passant par des petites rues, d'où l'impression de zig-zag,  Enfin, vous comprenez.  Je n'ai rien d'Irlandais, peut-être du côté de ma mère qui m'a donné des points de rousseur sur le nez. Je ne parle pas leur langue mais je sais apprécier leurs bières et leurs whisky, leurs musiques et leurs danses également.  Dimanche se sera la parade de la St-Patrick.  J'aime bien cette parade qui me permet d'entendre des reels et de voir plus de gigueurs en une journée que durant toute une année.  Ça me permet de pratiquer quelques pas, comme ceux de la valse Clug,  sur le bord du parcours pour ne pas les oublier.  J'ai si peu l'occasion de le faire, il faut en profiter quand ça passe.

lundi 14 mars 2011

Soirée de Gala


Soirée de gala
nous célébrons Incendies
quand le Japon tremble


Ce fut une fin de semaine intense en émotions.  Des liens particuliers m'unissent au Japon.  Je m'intéresse depuis longtemps à leur culture et elle m'inspire beaucoup.  Le chaos qui y règne depuis les derniers jours m'attriste, bien que je n'y connaisse personne en particulier.  Samedi matin au Festival de la poésie Zen j'avais des amies qui y lisaient leurs tankas.  Certaines d'entre elles sont déjà allées au Japon: Jannick et Micheline qui était particulièrement émue lors de sa lecture.  Elle a une amie là-bas qui l'a hébergée et dont elle est sans nouvelles.  Bien sur la journée à été dédiée aux gens touchés par le séisme et le tsunami qui a suivi.  Des jours difficiles vont se succéder pour les habitants du nord-est du Japon et il va leur falloir du courage.  
Après les lectures, j'ai foncé jusqu'à la Place du Canada pour y rejoindre ma sœur et marcher avec elle et des milliers d’autres en protestation contre le prochain budget provincial.  Un peu de solidarité avec les plus pauvres, dont finalement je fais partie, ça donne du cœur au ventre.
Dimanche soir, pour distraire mes pensées trop sombres, je me suis assise devant la télévision afin d'assister au Gala des Jutras.  Une belle soirée, en fait.  J'ai trouvé les animateurs excellents, sympathiques et drôles.  La musique parfaite, le visuel technique de qualité, présent avec efficacité et créativité.  J'ai adoré ma soirée.  Comme ce sont les Nouvelles qui ont suivies cette émission, je me suis vue replongée dans la réalité brutalement.  Je partage les craintes de tous au sujet des centrales nucléaires qui menacent du pire dans ce Japon secoué par des secousses qui ne sont peut-être pas encore terminées. 
Les émotions sont porteuses de création.  Si Denis Villeneuve n'avait pas été touché par l'histoire particulièrement exceptionnelle d'une femme, il n'aurait certainement pas mis toute son énergie durant toutes ces années pour en faire un film. Il y a des coïncidences troublantes: j'ai appris en lisant sur lui qu'il est originaire de Gentilly, le seul endroit au Québec où il y a une centrale nucléaire. Mon père a travaillé à la construction de cette centrale, j'ai donc habité le secteur quelque temps également. J'espère qu'un jour il fera un film sur la folie du nucléaire.   Je ne suis pas réalisatrice, je préfère dessiner.  Les haïkus en bédé  me permettent d'exprimer rapidement ce qui me touche.  Ça ne me prend que quelques heures à réaliser et cela me permet d'évacuer un sentiment qui autrement, pèserait trop lourd.

samedi 5 mars 2011

La fête costumée


Ouvrir des valises
à la recherche d’un costume
pour une fête gitane


C'est une fête d'anniversaire, celle d'une danseuse de Biodanza,   L'ambiance y est toujours agréable et la musique immensément dansante.  Cette année c'est une fête gitane.  J'ai réussi à retrouver un ancien costume, malheureusement il est trop petit maintenant.  Je vais sans doute le prêter à une amie. Je me suis trouvé une chemise Indienne et un châle avec des franges. Je crois que je vais également apporter mon tambourin.  Pour une fois je vais danser avec plein de gens agréables et qui aiment danser.  Ça se passe dans un vaste loft dans Mile-End.  La musique n'est jamais trop forte et c'est exactement mon genre, musique du monde avec des standards de québécois.  Il y aura des gens que je n'ais pas vue depuis un an, c'est sur.  J'ai hâte.  Je suis déjà prête et il n'est que 15h, la fête est à 19h30.  Je vais encore être la première arrivée.  Je ferais comme d'habitude, je donnerais un coup de main pour installer la place.