mardi 24 janvier 2012

Les tempêtes magnétiques


Tempête magnétique
créant des aurores boréales
invisibles ce soir

C'est fou ce qu'on nous promet comme catastrophe, quand ce n'est pas une tempête magnétique qui va détruire toute nos communications, c'est carrément la fin du monde.  Le bogue de l'an 2000 ne nous à rien appris ou alors on aime se faire peur.  Bou! Ça enlève le hoquet, mais à part ça, est-ce bien utile?  Je trouve notre époque déjà assez frileuse comme ça.  Le cocooning ne s'est jamais aussi bien porté.  On cuisine, on ne va plus au restaurant, on prend ses vacances au chalet ou à celui du beau-père, on ne part plus avec un sac à dos et encore mois sur le pouce, avec tout les maniaques qui rodent, ce serait un suicide.  Bref, on reste chez-soi, on ne prend pas de risque, on prend des REER.  Je fais partie du lot.  Je ne suis pas partie sur ce voilier qui fait le tour du monde, faut dire que mon médecin m'interdit d'aller au soleil, j'ai reçu mon quota de radiation à vie.  Mais quoi!  La vie c'est risqué, en fait, c'est même pire que ça, personne n'y résiste et tout le monde en meurt, alors pourquoi ne pas choisir sa vie comme on voudrait qu'elle soit vraiment et y aller gaiement, avec cœur, avec joie.  Bien sur, on ne peut pas faire tout ce qu'on veut, mais on a toujours une certaine marge de manœuvre  tant qu'on est en santé.  Ce que j'aime le plus c'est de dessiner et je vais continuer tant que je pourrais tenir un crayon.  Vous allez pouvoir profiter de mes heures de loisirs aussi longtemps qu'internet fonctionnera, au moins jusqu'à l'inversion des pôles.
  

dimanche 15 janvier 2012

Les moineaux

Je n'ai pas fait de haïkubédés depuis longtemps.  Il est vrai que j'étais occupée ailleurs, mais j'ai décidé de m'y remette.  Je reviens à cette publication de haïkubédés avec une nouveauté.  Je me suis lassée de faire mes haïkus en bandes dessinées sous la forme que j'utilise depuis le début: trois cases avec dans chacune une ligne du haïku, c'était une contrainte que je m'étais imposée et j'ai maintenant le goût de m'en affranchir.  Je trouve que ce n'est plus amusant, en tout cas pour moi, j'en ais fait le tour.  J'ai envie de faire plus de b.d., avec des personnages et des bulles, des angles de vue et de l'humour.  C'est l'endroit idéal pour commencer.  Voici donc mon premier essai, que je présente en deux formats, l'ancien et le nouveau.

Nourrir les moineaux
avec des muffins au son
comporte des risques

C'est encore expérimental.  J'avoue avoir du mal à me défaire du haïku.  Pour l'instant je n'en vois pas la nécessité.  La bande dessinée raconte une histoire selon un point de vue et le haïku en apporte un autre, plus en retrait, plus contemplatif et qui m'est plus familier.  Peut-être que je vais m'en détacher complètement un jour mais on est de vieux copains, on s'est donné la main si longtemps que je ne sais plus qui tient la main de l'autre.  Je trouve que le haïku et la b.d. se répondent, comme une voix off apporte à la trame narrative d'un film.  J'ai toujours aimé les voix off.